Le Louvre possède deux cent trente-sept œuvres d’Antoine-Louis Barye, le plus grand sculpteur animalier du XIXe siècle. Parmi elles, le grand Lion au serpent.
Le modèle de plâtre était exposé au Salon de 1833, puis a été fondu en 1835. Le roi Louis-Philippe l’a acheté en 1836 et l’a fait installer dans le jardin des Tuileries, elle y restera d’ailleurs jusqu’à 1911, année de son entrée au musée du Louvre. Barye porte le surnom de « Michel-Ange de la ménagerie » par Théophile Gauthier en 1866.
Sa sculpture de lion, réaliste et puissant, est moquée par des journalistes, trouvant que le jardin se transforme en zoo.
Louis-Philippe a choisi cette œuvre pour une raison symbolique : le lion au combat représente la force et le pouvoir de la monarchie de Juillet installée par le roi lui-même (en 1830). Le souverain aurait accédé au trône sous la constellation astrale du Lion et de l’Hydre, représentée ici par le serpent.
DÉPARTEMENT DES SCULPTURES ROC – COUR PUGET
Une réflexion sur “Le grand lion au serpent”